CONOCENOS | PERSONAJES
Albalate de Cinca
Alcolea de Cinca
Fonz
Monzón

Sancho Ramírez

Né en 1043. Il est nommé roi d’Aragon entre 1063/69-1094. Connu comme Sancho I d’Aragon. Fils de Ramiro I et Ermesinda de Foix, et père du futur roi Pierre 1er.

En 1068 Sancho Ramírez part à Rome pour consolider le jeune Royaume d’Aragon, en offrant sa vassalité au Pape.

Monzón, occupée par les musulmans jusqu’alors, est prise en 1089. Il établit des relations cordiales avec la Castille, combattant côte à côte dans plusieurs batailles. Il meurt en 1094, tué d’une flèche en assiégeant Huesca. Son corps est transporté au monastère de Monteraragón, et transféré ensuite à celui de San Juan de la Peña.

Pedro II de Aragón

Il est né en 1178 à Huesca. Pierre II a gouverné en tant que roi d’Aragon, comte de Barcelone et seigneur de Montpellier. Il a dédié son règne à la politique en territoires transpyrénéens.

Pierre Il renouvelle la vassalité d’Aragon au Pape. Il se marie en 1204 avec Marie de Montpellier. Père de Jacques Ier, qui garantira la continuité de la dynastie. Il meurt en 1213, dans la bataille de Muret (France),  près de Toulouse.

Jaime I

Né à Montpellier en 1208 – mort à Alcira en 1276. Ayant été confié à Guillaume de Montredon, il est sous la tutelle des chevaliers templiers au château de Monzón.

Il devient roi d’Aragon (1213-1276), assermenté à la Cour dès l’âge de 6 ans, il est déclaré majeur en 1218. Les quinze premières années de son règne, il mène plusieurs luttes contre la noblesse aragonaise, Comte de Barcelone (1213-1276), Seigneur de Montpellier (1239-76), Roi de Majorque (1229-1276). Son patrimoine est réparti entre ses 10 enfants légitimes et quatre illégitimes (d’où viendraient plusieurs demeures nobles d’Aragon et Valence). Sa biographie est recompilée dans la chronique appelée « Llibre dels feits ».

Guillem de Mont-Rodon

Né à Taradell (Barcelone), 1165-1225. Il fut Maître du Temple à la Couronne d’Aragon. En 1203, il introduit l’Ordre du Temple. De 1207 a 1211, il est nommé commandeur de Gardeny, puis à postériori maître du Temple au Royaume d’Aragon, de Catalogne et Comté de Provence. Il lutte au service du roi Pierre II d’Aragon dans diverses batailles comme celle de Muret, où meurt le roi Pierre. Il assume la charge d’éducateur et protecteur du roi Jacques 1er, au château templier de Monzón. En 1220, il est nommé Procureur Général des rentes royales en Catalogne. Le roi louera toujours sa loyauté.

Berenguer de Bellvís

1304, Bérenger de Bellvis. Il est le dernier commandeur templier au château de Monzón.

Il n’accepte pas la bulle papale d’extinction de l’Ordre, ni de rendre la forteresse aux troupes royales de Jacques II d’Aragon, mais une fois le château assiégé, sans ressources pour se défendre, les templiers se rendent. Bérenger de Belllvis est fait prisonnier avec 36 des ses chevaliers, au château de Bellver, où ils attendent le jugement du Concile de Tarragone, qui les innocentera de toutes les accusations émises contre eux. Il est confiné à Chalamera, où il restera fidèle à l’esprit templier jusqu’à sa mort, sans jamais appartenir à aucun autre ordre.

José Mor de Fuentes

Joseph Mor de Fuentes nait en 1762 et meurt en 1848. Journaliste, dramaturge, poète et romancier espagnol préromantique, il est principalement connu pour son roman La Séraphine (1798), l’une des toutes premières œuvres romancières contemporaines espagnoles.

Il étudie les Arts à l’Université de Saragosse, fait ses Humanités à Toulouse et au séminaire Royal de Vergara, et poursuit des études scientifiques de Mathématiques et Chimie.

Ses idées politiques se tournent vers un libéralisme ferme. Il accueille la Constitution de 1812 avec enthousiasme, après avoir participé au soulèvement du 2 mai et fait partie de la défense lors des Sièges de Saragosse.

Il voyage perpétuellement entre Paris et Saragosse pour participer aux « Tertulias » (réunions) littéraires, et publiera une partie de son œuvre dans ces deux villes. Il rentre finalement à Monzón, où il mourra complètement ruiné.

Barón de Eroles

Joachim Ibañez Cuevas et de Valonga, né à Talarn en 1784, dans les Pyrénées de Lérida, est davantage connu pour son titre de baron d’Eroles. Noble, Politique, et militaire espagnol du XVIIIème siècle, il étudie à l’Université de Cervera. Vétéran de la résistance contre les français, il est fait prisonnier à la suite de combats à Gérone, mais parvient à s’échapper et reprend la lutte en Catalogne. Il participe à la prise de Cervera, Lérida, Peñiscola, Mequinenza et Monzón. Il se fait ensuite remarquer dans la branche politique absolutiste, au retour de Fernand VII. Après une importante carrière militaire, il est nommé Capitaine Général de Catalogne. Il meurt lors de son passage par Daimiel (Ciudad Real), ville de la Manche espagnole, en revenant des bains de la Fuensanta, en 1825. Il est enterré  dans le bas chœur de l’église paroissiale Santa María la Mayor, de cette même ville.

Joaquín de Pano y Ruata

Né à Monzón (1826-1919). Ingénieur civil des Chemins, Canaux et Ports, il introduit en Espagne la technique allemande des ponts paraboliques en fer. Il dessine les ponts en fer de Saragosse, Monzón, Ontiñena, Sariñena et el Grado (pont de las Pilas). Le pont sur le Cinca de Monzón, inauguré en 1888, sert jusqu’en mars 1938, où les troupes républicaine le font exploser, lors de leur retour vers la Catalogne.

Il brille dans d’autres domaines comme la philologie (maîtrisant le japonais et le chinois), et l’ornithologie (il réalise des études et des expérimentations sur des espèces d’Europe, d’Asie et d’Afrique).

Mariano de Pano y Ruata

Il nait à Monzón (1847-1948). Il appartient à une famille de vieille souche, originaire de Burceat (Barbastro). Les Pano s’installent à Monzón à partir de 1627.

Erudit illustre cultivant les lettres et en particulier les thèmes historiques et artistiques. Pendant sa jeunesse, il cultive la littérature et écrit quelques pièces de théâtre. Grand passionné des études d’histoire aragonaise, il entre à la Faculté de Lettres de Saragosse. Il prend part à la fondation de la Revue d’Aragon. Sa passion pour les documents d’archive et ses compétence en paléographie datent de cette époque.

Il fonde la Ligue Catholique, qui prendra plus tard le nom d’Action Sociale Catholique, dont proviennent la Caja de Ahorros (Caisse d’Epargne) de la Inmaculada et la Sociedad de Socorros Mutuos para Obreros (Société de Secours Mutuels pour les Ouvriers), entre autres institutions.

Il assume la direction de la Real Academia de Nobles y Bellas Artes de San Luis de Saragosse pendant presque trente ans. Nombreuses publications et articles de presse du savoir aragonais, en particulier avec l’édition de documents médiévaux de la zone de Monzón et Sijena.

Blas Sorribas Bastarán

Né en 1862. Ingénieur civil en chemins, ports et canaux  de Huesca et auteur du Port Franc de Barcelone. Il exerce comme Inspecteur Général des Chemins, et se voit confier la Grande Croix d’Isabelle la Catholique et de Charles III.

La rue où il vécut (dans un bâtiment situé au numéro 2) porte aujourd’hui son nom. Il meurt à Monzón en 1935.

Joaquín Costa Martínez

1846, il est né dans une maison de la rue Mayor de Monzón. Issu d’une famille paysane de conditions très humbles, ils doivent s’installer à Graus en 1852.

Il quitte le village dès qu’il le peut, pour partir travailler et étudier à Huesca et à Paris.  

Son mot d’ordre sera « Moderniser et Européaniser l’Espagne », en créant de la richesse. De l’eau pour les terres desséchées, éducation intégrale pour les enfants de paysans et d’ouvriers, lois justes venant de politiques honnêtes et efficaces, défense des coutumes et des racines des villages. Il obtient son Bac, un Magistère, une Licence de Droit et de Philosophie, et un Doctorat en Lois et Philosophie. Il travaille comme professeur de Droit Administratif et à l’Institution Libre d’Enseignement, en même temps qu’il exerce comme avocat et notaire. Il fonde plusieurs sociétés (Géographie Commerciale, Chambre Agricole du Haut Aragon, Ligue Nationale de Producteurs). Député pour l’Union Républicaine, Il deviendra le point de référence de politiques, d’éducateurs, économistes, jurisconsultes et littéraires durant les années à venir. Cependant, non-conformiste, critique exacerbé indigné face à l’insensibilité de ce pays, sa vie sera une constante désillusion.

En 1904, il revient mourir tranquillement à Graus, malade et vieux. En 1911, il est touché par une hémiplégie du côté droit, dont il ne se remettra jamais.

Joaquín Saludas Escalona

Premier maire démocratique de la localité de Monzón, durant le mandat de 1979 à 1983.

Tête de liste du parti communiste, au sein duquel il militera toute sa vie. Né à Bielsa. Il s’inscrit comme volontaire sur les listes de l’Armée Républicaine. Dans les années quarante, il est emprisonné et passera vingt ans dans les prisons franquistes. A sa sortie, il s’installe à Monzón où il commence à travailler à Aiscondel. Il ne dissimulera jamais son appartenance au militantisme communiste. Il fonde des Commissions Ouvrières dans la localité, et exerce assume un rôle d’avocat du travail, conseillant les travailleurs. Il obtient le mandat de la mairie du village avec la démocratie, grâce aux voix de nombreuses personnes éloignées de ses idéaux, étant un homme « respectueux de toutes les idées, à l’origine de la participation populaire dans son village ». Il meurt en 2004, à 84 ans, après une vie de sacrifice au nom des principes et valeurs, doté d’une foi inébranlable en la réconciliation nationale, et la disparition des affrontements fratricides.